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OUVRAGES DIDACTIQUES. 341

làbha ouBallala. Dandî, qui ilorissait en même temps que ce monarque, rédigea, à son tour, un Art poétique (Kâvya- Dârsa), tandis que Moundjâ, rci d'Oudjayanî, oncle et tuteur de Bhôdja, se livrait à des recherches géographiques. Un gram- mairien de Bénarés, Krishna, composa un traité, tiré du Prâkriya-Kômûdî ; cet abrégé, appelé Tâtwa-Tchândra, fut complété par son élève Djayanta vers 4087. Djagannatha donna une autre poétique sous le titre de Râsa-Gangâdhara, et Dhanandjaya, au XI e siècle, publia un bon ouvrage de cri- tique théâtrale, nommé Dâça-Roûpaka. Un Cachemirien du XIV e siècle, Mammatta-Bhatta, fit paraître un remarquable manuel de poétique et de rhétorique, le Kâvya-Prakasa ou Illustration de la Poésie, divisé en dix sections. On possède encore: le Sringara-Tilâka, traité sur l'usage des passions en poésie par Iloudra-Bhatta ; un Art poétique, le Kàvyâ- lancâravritti, par le docteur Vamana; le Sârngadhara-Pad- dhati sur les auteurs classiques de l'Inde par Sârngadhara au XI Ve siècle; le Convalyânanda par Apyaya-Dikchita, qui date de 1520 ; Y Alancàra-Sarvasiva par Bhama; le Râsa-Mand- jâri et le Râsa-Tarangini par Bhanoudatta ; un livre de Gadhadara-Misra ; le Siddhânta-Kômûdi, composé vers 1650 par Bhattodja-Dikchita. Beaucoup de ces traités, qui s'appli- quent plus ou moins directement à la littérature, sont remplis de remarques judicieuses ou de détails piquants.

��II

��Un des ouvrages les plus importants de cette série est in- dubitablement le Sâhitya-Darpana ou Miroir de la composi- tion, espèce d'esthétique, rédigée, seulement au XV e siècle de notre ère, par Viswanâtha, médecin et lettré du Ben- gale, surnommé Kâvirâja ou le roi des poètes. C'était, aux yeux des meilleurs juges, le code suprême du bon goût :

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