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Page:Soury - Le système nerveux central, 1899.djvu/1209

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INNERVATION CENTRALE DU LARYNX

Dès leurs premières recherches sur l’innervalion centrale du larynr, FHrix SEMOX et Vicron HonsLey n’ont jamais perdu de vue la double fonction de cel organe, celle de la respiration el celle de la phonation. Dans la moelle allongée, il existe un centre des mouvements de respiration laryngée distinct el indépendant de celui de la respiration thoracique. Ys ont en cet délerminé un tonus réflexe Lenant la glotte ouverte tandis que le thorax continuait ses mouvements rythmiques de dilatation et de contraclion. Le point dont l’excilalion détermine l’ouverture persistante de la glotte est situé, chez le chat, à la partie supérieure du plancher du IF° ventricule (1). Dans le bulbe, la représentalion du larynx est double. Le centre cortical de la respiration est moins développé chez le singe que chez le chal. Après LEGALLOIS, SEMON cet HonsLEY ont insisté, comme l’a fail plus tard Srexcer, sur les différences de réaction présentées par les animaux de la même espèce, suivant l’âge, relativement aux effets de lexcilalion expérimentale du système nerveux central de la respiration et de la phonation. Les fonctions de la respiration laryngéc et thoracique sont beaucoup plus actives chez les jeunes que chez les adultes. Ce besoin est le plus accusé chez le chat et chez le cheval (LeGarzrois) ; il esl en toul cas plus grand que chez le chien. La fonction de la phonation, délerminée par l’adduction bilatérale des cordes vocales, est moins intense chez les jeunes singes que chez les adultes. De mème chez le chien. Chez ces jeunes animaux, même avec de forts courants, SEMON ct HonsLeY n’ont pu déterminer, en excilant le centre cortical de la phonation, qu’une accéléralion remarquable de la respiration avec diminution du degré d’abduction, mais sans adduction complète des cordes du larynx. Bref, alors que dans l’écorce de ces jeunes animaux l’activité fonctionnelle des centres de la respiration est très largement représentée, celle de Ja phonation ne l’est qu’imparfailement. Chez le jeune chat, ce défaut de différenciation (1) Les mouvements laryngés de la phonalion et de la respiralion produits par l’excitation directe de dillérents points du planch :r du Ve ventricule, chez les carnassiers, lnissout planer encore quelques doules sur le m‘canisms vérilable de ces mouvements dans cette région du névraxe.