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Page:Soury - Le système nerveux central, 1899.djvu/1256

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LE SYSTÈME NERVEUX CENTHAL

encore longlemps à se contracter d’une façon rythmique. On peul aussi et surtout rappeler la faculté que possède le cœur d’exécuter des mouvements rythmiques autonomes. « Mais l’innervalion du sphineter de l’anus est loul à fait particulière, son étude, conclut Gozrz, doil être continuéc ».

Innervation centrale du vagin. — Jusqu’aux expériences de W. von Becurenew et de N. von Misrawsxr, l’influence qu’exercent les céntres nerveux encéphaliques sur l’innervalion motrice du vagin étail presque inconnue, et la route suivie par les excilations parties de ces régions supérieures du névraxe jüsqu’aux organes sexuels ne l’élait guère micux. BOCHEFONTAINE avail pourtant conslalé, dans une expérience, que « La faradisation du gyrus autour de l’extrémilé externe du sillon crucial fait contracter les trompes ulérines {r) ». Kennen (2), JAsrregorr (31, J.-N. LANGLEY (4), n’avaient bien éclairé déjà que la physiologie des centres d’innervation périphérique el spinale. Ainsi, JasrneBorr, en excilant au moyen de stimuli mécaniques, électriques ou thermiques soit le vagin, soit la vessie, voire l’utérus et les ovaires, avait vu le vagin se contracter. Même après la section de la moelle épinière à différents niveaux, après la destruction de la moelle lombaire, ces contractions rythmiques persistent, aussi bien qu’après la section de toutes les branches du sympathique qui $e rendent au petit bassin. Isolé des organes qui l’environnent, sectionné en deux parties, le vagin continue à être animé de contractions rythmiques. Il est donc manifeste que le vagin se contracte aulomaliquement, c’est-à-dire à l’aide de centres nerveux ganglionnaires silués dans ses parois. Sous l’influence de l’excitation électrique, le vagin ne se contracte pas d’ailleurs comme un muscle : il répond au stimulus comme un organe pourvu de centres nerveux ; le choc électrique est suivi de contractions rythmiques plus inlenses que les contractions normales ; elles ne cessent que progressivement. Des expériences de JasrTeBorr sur l’influence du système nerveux central, c’eslà-dire de la moelle épinière et de la moelle allongée, sur les contractions du vagin, il résulte qu’ « il existe dans la moelle lombaire un centre d’excilalion, el, dans la moelle allongée, un centre d’arrèt, peut-être aussi d’excilalion, des mouvements du vagin. » Enfin, il ressort des recherches de LanGLey que l’excitation du sympathique entre le deuxième ganglion lom- (1) Bocueroxraise. L. L, 1836, p. 165.

(2) Ueber die Zusammensiechungen des weiblichen Genitaleanals. Giessen, 1869. (3) Ucber die Contraction der Vagina bei Kaninchen. Arch. F. Anal. und Physiol.. 1887. 90. (4) The Innervation of the pelrie viseera. Journ. of phys., 1890.