Page:Souvestre, Laurens de la Barre, Luzel - Contes et légendes de Basse-Bretagne.djvu/106

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meur était d’une force prodigieuse, il retint, sans broncher, sa tête contre sa poitrine. Au même instant, il y eut un grand coup de tonnerre ; un zigzag de feu passa entre nos trois hommes, et, si le tonnerre fait souvent du mal, cette fois il fit un bon coup,


Trémeur et saint Herbot (p. 67).

car Comorre avait reçu la bordée et ne remuait plus ni pied ni patte. — Voilà qui va bien ! — Nos deux amis ne restèrent pas à le regarder longtemps, et prirent le large, le prisonnier remorquant Trémeur, qui suivait aussi bien que possible, en portant sa tête sur son estomac… Ça devait être assez drôle, tout de même, de voir marcher un homme sans tête !