l’enfant est faible. Quel malheur, s’il venait à mourir sans être baptisé ! Allez vite.
L’homme part en jurant. Chemin faisant, il rencontre un vieillard qui lui demande :
— Où allez-vous ainsi, mon brave homme ?
— Chercher une marraine pour un petit singe dont ma femme vient d’accoucher.
— Êtes-vous sûr d’un compère ?
— Non, vraiment.
— Eh bien ! allez toujours chercher une marraine et moi je serai le parrain. Rendez-vous demain dans l’église de votre paroisse, avec la marraine et l’enfant, et vous me trouverez là, vous attendant.
Notre homme se rend au château et adresse sa demande à la dame.
— Moi ! dit-elle, aller vous nommer un enfant, à un ivrogne comme vous ? Non, non, ne l’espérez pas.
— Eh bien ! donnez-moi, alors, votre servante, car peu m’importe, après tout.
— Ma servante peut aller, si cela lui plaît.
La servante promit d’aller, et le lendemain le père, la marraine et la nourrice se rendirent à l’église avec l’enfant. Le vieillard