vres sont les hôtes de Dieu. Jamais une voix rude ne les repousse du seuil : aussi ne s’arrêtent-ils point timidement à la porte ; ils entrent avec confiance en laissant tomber ces mots :
— Que Dieu bénisse ceux qui sont ici !
— Et vous-même ! répond le maître de la maison en montrant une place au foyer. Le malheureux s’assied ; le feu d’ajonc et de genêt est ranimé ; on décharge le mendiant de son bissac, qu’il reprendra plus pesant de dons nouveaux ; et il commence à payer l’hospitalité de son hôte en lui racontant ce qu’il a appris dans ses dernières courses. Il lui dira si le recteur de la terre du Christ (Lochrist) est malade ; si les blés de la peuplade du Saumon (Plonezoc’h) sont plus avancés que ceux de la grande lande