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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/218

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les derniers bretons.

mée comme celle d’un gourmet de Paris, luttant contre un verre de champagne et un pâté de Périgord ; mais orgie à la manière d’Homère, où l’on voit d’un côté un estomac d’homme colosse, et de l’autre un bœuf et une barrique de vin !

Les nouveaux époux gardent seuls pendant tout le repas une attitude sérieuse et méditative. Tous deux semblent jeter un long regard sur la vie qu’ils laissent en arrière, et contempler face à face les devoirs nouveaux qu’ils viennent de s’imposer. Cette pensée mélancolique, qui perce dans tous leurs mouvemens, s’exprime bientôt par des chants ; le marié répète le premier la complainte du marié.

chanson du marié.

« Dimanche matin, je me suis levé, après