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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/238

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les derniers bretons.

— Je n’emploie ni sortilége, ni magie.

— Es-tu sans haine contre moi ?

— Je suis sans haine contre toi.

— Allons alors !

— Allons !

— Je suis de Saint-Cadou.

— Moi, je suis de Fouesnant.

Après avoir prononcé ces mots, ils se déchaussent, se frottent les mains de poussière, afin de les avoir plus âpres et moins glissantes ; ils s’approchent l’un de l’autre, se saisissent lentement, en formant de leurs bras une écharpe qui passe de l’épaule droite à l’aisselle opposée de leur adversaire ; puis