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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/96

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les derniers bretons.

des bruits sinistres et menaçans retentissent sur les côtes ; et, pour ajouter à tant de terreurs, les églises s’ouvrent à des heures inaccoutumées ; des prières publiques sont répétées pour apaiser la colère du ciel, et le peuple attend, sans prendre aucune autre précaution, la visite de l’hôte terrible qui lui est annoncée.

Il ne se fit pas long-temps attendre. On apprit bientôt que le choléra avait éclaté sur sept ou huit points différens. Le Léonais avait été principalement atteint.

Dans les villes quelques préservatifs avaient été employés ; mais dans les campagnes aucun obstacle ne fut opposé aux ravages du mal. Je demandais au curé d’une des paroisses du Léonais quelles précautions avaient été prises : nous sortions de l’église, il éten-