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les derniers bretons.

qui avaient une même origine, les mêmes institutions politiques, la même religion, parlaient, à peu de chose près, la même langue ; et quand César dit : Hi omnes linguâ, institutis, legibus, inter se differunt, il faut traduire ici le mot linguâ par dialecte ; sans cela, ce que dit le même César serait incompréhensible, lorsqu’il assure, sans distinguer entre les Belges, les Celtes et les Aquitains, qu’Arioviste, roi des Germains, avait appris la langue gauloise par un long commerce avec ce peuple. Que signifierait la langue gauloise, s’il ne s’agissait d’une langue parlée dans toutes les Gaules ? serait-ce la langue des Belges, celle des Aquitains ou celle des Celtes ? On conçoit que, pour un Romain comme César, les variations du langage, chez les différens peuples des Gaules, aient paru assez importantes pour qu’il dît : Linguâ inter se diffe-