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les derniers bretons.

Ulpien dit que les fidéi-commis peuvent être faits en grec, en latin, en gaulois, ou dans la langue de toute autre nation (Leg. ii, ff. de Legat. et fidei-com. ; lib. iii). Le gaulois était donc la langue d’une nation ; c’était la langue commune à tous les peuples des Gaules, sauf les différens dialectes. Strabon dit positivement que la langue parlée par les Celtes et les Belges était la même, à quelques variations près : Eadem non usque quâque linguâ utantur omnes, sed paululum variatâ (Strab., lib. iv). Or, la langue des Celtes était aussi parlée et comprise chez les Aquitains ; car, fort long-temps après, au commencement du ve siècle, Sulpice Sévère nous apprend qu’un orateur parlait en celtique aux Aquitains, Les Aquitains entendaient donc le celtique ou gaulois, quoiqu’à cette époque ils commençassent à l’abandonner. Il est donc évident que le celtique