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les derniers bretons.

les plaideurs un moyen de s’entendre, une langue commune ; sans cela toute la Gaule n’eût pu être soumise à une seule juridiction. Regebantur Galliæ omnes unicá juridictione ( Amm. Marcel., liv. xv, chap. 11). D’autant plus que l’on nous apprend dans une comédie que devant le tribunal des druides les paysans haranguaient !… Dans quelle langue auraient-ils pu haranguer, sinon dans une langue commune et usuelle ?

Mais à tout ce que nous venons de dire on peut encore répondre :

Que même, en admettant l’habitude de la langue celtique chez tous les peuples de la Gaule, la question de l’identité du celtique et du bas-breton serait loin d’être décidée. En effet, les Armoricains actuels ne sont