face : une carte de visite déposée à la porte de la renommée.
Tous les poèmes à strophes, écrits en langue celtique, s’approprient à un air national et se chantent, quelle que soit leur étendue. Je me souviens qu’un jour, en arrivant au pardon de Saint-Jean-du-Doigt, près Morlaix, j’entendis un aveugle qui chantait des vers bretons sur la naissance de Jésus-Christ : en repassant, le soir, je le trouvai à la même place, continuant son sujet qu’il n’avait point achevé. Je m’approchai, et il m’apprit qu’il lui fallait habituellement tout un jour pour chanter le poème en entier ; encore ne le savait-il pas complètement, comme je pus m’en assurer en lui faisant réciter quelques strophes dont les interpositions, les lacunes et les non-sens perpétuels, prouvaient que l’ou-