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les derniers bretons.

leurs pasteurs, et nous, suivons le vrai pasteur, croyons en lui, et ne nous livrons qu’à lui seul.

J’ai vu ce chêne élevé brisé par une tempête : malheur à moi si je suis trop haut dans la vie, car ma vertu sera brisée !

Le lierre s’attache aux murs ; et moi je veux être le lierre de Dieu ; moi je veux m’attacher à sa grâce, car lui seul est fort.

Quand je crie dans les bois, l’écho me répond ; mais moi, quand la voix du Seigneur m’appelle, pourquoi mon cœur n’est-il point son écho ?

Un instant fane l’éclat des fleurs les plus vivaces ; moi aussi, maintenant, je suis plein de vie ; peut-être dans quelques instans dormirai-je sous la terre !