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les derniers bretons.

Ce sont surtout les noëls qu’ils répètent ainsi, et, dans leurs bouches, ces chants naïfs prennent un charmé inexprimable. Souvent deux pâtres assis sur deux roches élevées se répondent et se renvoient alternativement les strophes de ces poèmes pieux. Alors la jeune fille qui passe en fredonnant un sône, penche la tête pour les entendre ; les laveuses suspendent les coups de leurs battoirs au bord des doués ombreux, et le paysan qui siffle en conduisant la charrue s’arrête au bout du sillon, et, appuyé sur l’attelage, écoute les deux voix lointaines.

le premier pâtre[1].

« La seconde personne de la Trinité, en voyant nos misères, s’est offerte du fond

  1. Voyez Nouelio neve ha cantico en ty Prud’homme, Saint-Brieuc, 1 vol. in-12.