évènemens particuliers, les amours, les morts, les douleurs, les miracles qui avaient attendri ou épouvanté les cœurs. La Bretagne avait fini son histoire, elle se mit à faire son roman.
Les ballades bretonnes ou guerz sont donc toujours le récit d’évènemens intimes ; ce sont de poétiques papiers de famille, et non des documens politiques. Mais les mœurs et les croyances de l’époque y sont vigoureusement moulées ; et l’on y trouve des détails que l’on chercherait vainement ailleurs.
Le guerz peut se partager en quatre espèces fort distinctes : le guerz sacré, qui est ou la légende d’un saint, ou une chronique pieuse ; le guerz fantastique, qui raconte quelque merveilleuse apparition ou quelque grand miracle ; le guerz plaisant, qui n’est