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les derniers bretons.

lèvent tout-à-coup, et des voix de femmes, d’enfans, de vieillards, se font entendre dans la nuit, semblables aux plaintes d’âmes en peine : ce sont les mendians qui parcourent les villages en chantant, sur un mode luguhre, l’hymne du purgatoire.

le chant des âmes[1].

« Mes pauvres gens, ne soyez pas surpris si je tombe auprès de votre porte, c’est Jésus qui m’a transporté pour vous réveiller, si vous dormez.

C’est Jésus qui m’a transporté pour vous réveiller de votre premier sommeil ; unissez vos prières aux prières des âmes.

  1. La traduction que nous donnons de ce chant est de M. Louis Dufilhol, et nous l’avons empruntée à l’un des beaux articles publiés par lui dans la Revue de Bretagne.