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poésies de la bretagne.

» Le recteur vint avec l’argent pour tirer l’affligé de peine et de souffrance. — Moi, dit l’âme, c’est moi qui les ai reçus de lui ; donnez, c’est moi qui les lui rendrai, puis que vous êtes si bon.

» Le riche allonge la main pour recevoir l’argent ; mais, tout-à-coup, il sent la peine, les tourmens, la brûlure du mort ; son bras droit est consumé jusqu’à l’épaule.

» L’argent tombe de sa main à terre. — Adieu, monsieur le recteur, maintenant je vais à la joie, je prierai pour vous Jésus-Christ Notre-Seigneur.

» Quand un homme vous devra, et qu’il quittera la vie, au lieu de le maudire, priez pour lui. Prions toujours et bénissons, et