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poésies de la bretagne.

» Alors l’idée lui vint de son filleul qui était en service chez lui. C’était un beau garçon qui était assez jeune pour échauffer un lit à deux, et qui n’avait point peur des jeunes filles ; il résolut de le faire passer par-dessus son marché.

» Il va le trouver, et lui dit tout. Le garçon meunier se lève aussitôt, et va au lit de Maharite, où il trouve la meunière. La jeune femme tout étonnée rompt enfin le silence, et lui dit : – Pour le sûr, mon mari, vous serez malade demain.

» Le garçon meunier resta bien sot en reconnaissant la voix de sa maîtresse. — Ce n’est point Maharite ? dit-il. — Non, vraiment, et vous, vous n’êtes point mon mari ? — Je suis Jean, le garçon du moulin, et mon