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les derniers bretons.

Le guerz des Deux Frères appartient probablement au temps des croisades. Il se distingue par la grâce ingénue, et par une teinte chevaleresque qu’on ne retrouve dans aucune autre ballade bretonne.

les deux frères.

« Si je vais à la guerre, comme j’en ai la volonté, où mettrai-je ma femme, où laisserai-je ma chère amie ?

» — Envoyez-la dans ma maison, mon frère ! envoyez-la, si vous m’aimez ! et je la mettrai dans une chambre avec mes filles qui sont des filles nobles !

» Il n’était pas encore sorti du château, que tous, grands et petits, commencèrent à dire à la jeune femme :