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poésies de la bretagne.

nion, et les armes sanglantes après eux. — Le peuple criait vengeance !

» Depuis le treizième jour du mois de la paille blanche (juillet), ils ont été mis à mort. — Glorieuse Vierge, priez votre fils pour ces pauvres pécheurs.

» Quand le dernier fut emmené de la prison pour mourir, son conducteur lui dit : — Si l’on vous rendait la liberté, ne déclareriez vous aucun complice ? — Il n’a fait d’autre réponse que de courber sa tête.

» Et quand il est arrivé sur l’échafaud, il s’est levé de toute sa hauteur ; il a regardé tout le monde avec un air bien capable de faire pleurer, il a joint ses mains, et s’est plié vers le couteau pour rendre son âme à Dieu.