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poésies de la bretagne.

peau ; pour rendre beau mon petit chapeau qui a déjà quatre trous.

» Le voilà, mon petit chapeau, prenez-le, mes maîtres, je vous le donne pour un neuf, si vous avez la bonté de me fournir de quoi l’acheter.

» Mon père mangea sa fortune, de peur qu’on ne la lui volât ; ma mère but le reste, de peur de le perdre ; et à moi, pauvre petit ! il m’est resté un peu moins que rien.

» Maintenant, merci de vos bontés, j’épargnerai ce que vous m’avez donné, et j’aurai de beaux rubans ; et le reste, je le boirai à votre santé pour ne rien perdre. »