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les derniers bretons.

qu’une soutane vulgaire. Où le sacrifice cesse, le dégoût commence. Le cloarec, douteur et amer, ennuyé et triste, rabaisse les yeux autour de lui, avec la dédaigneuse résolution qui suit toujours ces désappointemens de l’âme. Il secoue sur son passé la poussière de ses pieds, et se mêle à la foule pour n’en plus sortir.

Un épilogue plein de portée termine le poème, et donne, avec une admirable briéveté, la conclusion banale de ce drame sans dénouement, comme la plupart des existences. Il est consacré à raconter le mariage du cloarec avec une jeune pennères, à laquelle les parens donnent, en la mariant, leur bénédiction et une partie de leur fortune. — Toute la moralité du livre est là. C’est une vie humaine dans toute sa triviale vérité ; c’est l’histoire de notre voisin, de tout