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les derniers bretons.

Libera nos, Domine[1] !

— Feu !

À ce mot, cent cinquante coups de fusil partirent en même temps.

Alors ce fut une chose horrible à voir que cette foule désarmée et surprise, recevant la mort sans pouvoir se défendre ni se venger. Les gardes nationaux, en étendant leur ligne, avaient fermé les deux bouts du chemin, et maintenaient ainsi la procession sous le feu des tirailleurs, qui, placés des deux côtés, tuaient à bout portant. Cela dura jusqu’à ce que les plus braves ou les

  1. De la colère, de la haine et du mauvais vouloir, — Délivrez-nous, Seigneur.