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les derniers bretons.
ractère propre de la contrée, nous n’allons plus la voir qu’au second plan ; ce sera la trace d’un passage. Elle va se montrer à nous à côté des signes de la conquête latine, pareille à un brochage semé sur une trame gauloise. Ici les cormlec’hs, les licavens, les peulvans, les grottes aux fées, sont semés de toutes parts[1]. Il y a même dans la physionomie que ces monumens donnent à la contrée quelque chose de funèbre, d’aride, de décharné. Dépouillé des forêts qui donnaient du mystère à ses enceintes sacrées ; parsemé de ses pierres druidiques qui ont
- ↑ On appelle cormlec’hs des cercles druidiques formés de pierres plantées verticalement en terre ; les lichavens sont formés de deux, pierres verticales, recouvertes d’une troisième en forme de linteau de porte. Les peulvans sont, comme les menhirs, des pierres verticales fichées en terre. Les grottes aux fées sont des carrés longs, formés par des pierres verticales et contiguës, sur lesquelles sont placées, horizontalement et transversalement, des tables de pierre en forme de toit : ordinairement une pierre ferme l’une de leurs extrémités.