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les derniers bretons.

ces hommes, qu’ils le révèlent jusqu’au milieu des solennités les plus pacifiques. Les pardons, qui sont partout ailleurs des fêtes pieuses et tranquilles, sont chez eux entremêlés de cérémonies et de souvenirs militaires. À la procession d’Auray, les hommes d’Arzon se pressent comme un bataillon autour du modèle d’un vaisseau de 74, pavoisé de tous ses pavillons, et porté par six matelots. Ce sont les descendans de ceux qui, avec la protection de sainte Anne, défièrent les flottes de Ruyter. Ils marchent, fiers de ce souvenir, en chantant en chœur l’hymne des Arzonnais.

CHANT DES ARZONNAIS.

« Sainte Anne, que Dieu bénit, vos vertus, votre puissance ont éloigné de nos têtes la mort et tous les dangers !