Page:Souvestre - Un philosophe sous les toits, 1854.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tant d’aventures de vol et d’assassinat, qu’il s’attendait, d’instant en instant, à quelque funeste rencontre.

La position, à vrai dire, n’était point rassurante. Le lieu ne passait point pour sûr, et l’on parlait, depuis longtemps, de plusieurs maquignons subitement disparus, sans qu’on eût toutefois trouvé aucune trace de crime.

Notre jeune voyageur, le regard plongé dans l’espace et l’oreille au guet, suivait un sentier qu’il supposait devoir le conduire à quelque maison ou à quelque route ; mais, les bois succédaient toujours aux bois ! Enfin, il distingua une lueur éloignée, et au bout d’un quart d’heure, il atteignit un chemin de grande communication.

Une maison isolée (celle dont la lumière l’avait attiré) se dressait à peu de distance. Il se dirigeait vers la grande porte de la cour, lorsque le trot d’un cheval lui fit retourner la tête. Un cavalier venait de paraître au tournant de la route et fut, en un instant, près de lui.

Les premiers mots qu’il adressa au jeune homme lui firent comprendre que c’était le fermier lui-