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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/107

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Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si tous les gens du monde voulaient s’donnerla main(i).

Mais il faudrait des citations sans nombre pour montrer de quelle variété de moyens, de quelles richesses imaginatives et sentimentales témoignent les Ballades Françaises. La complainte qui commence par : « Lin beau régiment s’en allait à la guerre.. » et celle de : « Ma joie est tombée dans l’herbe… » et la quatrième des Ballades au Hameau : « A la course, à la montagne qui m’aura m’embrassera… » offrent chacune un de ces caractères-types du folklore dont l’intensité dans le raccourci semblait devoir être à jamais perdue pour la poésie française. Il n’est pas jusqu’aux « petits airs tendres » des fêtes villageoises du dixhuitième siècle que n’ait touchés la sensibilité du poète :

Ah que de joie, la flûte et la musette

(i) Ballades de la mer, i, p. b.