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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/110

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émotions. De là ce frémissement d’ironie rieuse et stridente qui domine l’œuvre de M. Fort et qu’avec ses moindres nervosités on peut reconnaître dans ces lignes :

Le cou est nu. Elle est charmante et c’est idiot.

Son nom doux, non moins doux que le doux nom d’Hévah. Elle fait hi, elle fait ha. Elle saute sans raison. A d’aiguës petites dents elle se fait saigner un petit doigt qu’elle suce, puis broute des bluets. C’est des simples. C’est une simple. Elle a bien de l’esprit, elle fait hi, elle fait ha. Elle va par les pierres. Elle butte, elle rit. Elle est idiote, et c’est charmant, — la Vie.

Allons. Le cou est nu.

Au détour de la route, quelque noir étrangleur…

Cette ironie et ses soubresauts rétractiles que cause une plaie touchée à vif n’ont rien de commun avec ces pointes gouailleuses, comme sans