Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/128

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M. Albert Mockel pourtant transforma le sens de l’art populaire, en particulier dans un poème dont l’originalité est sans analogie (i) et qui est une véritable composition poétique. Le poème entier, pour mieux garder le ton de la complainte, s’appuie sur l’harmonie de deux rimes seulement, et encore leur différente homophonie offre-t-elle quelque parenté. Il commence ainsi :

Loin dans les prés à la fontaine

Une voix de jadis chante à la fontaine :

« A h vire et gyre et vire te dé !

A fontaine profonde arrivant de la plaine,

A profonde fontaine un gueux j’ai rencontré

Et vire et gyre et vire le dé !

Il avait haute allure, une dague à la gaine

Etrange, et ses façons de vous dire dondaine

(i) Car elles ignorèiltt