Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/22

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La difficulté pour n’importe quelle humanité de renoncer à la moindre de ses habitudes peutelle expliquer un pareil fait ? Notre histoire littéraire témoigne-t-elle que, devant une rénovation aussi considérable peut-être dans toute son étendue que le romantisme même, les Zoïles, jamais, aient marqué leur hostilité d’un silence aussi brutal ? Nous ne le pensons pas.

Aux reproches qu’on leur adressa, ils répondirent que le critique était avant tout un moniteur, qu’il se devait seulement d’avertir l’écrivain de ses fautes, d’éviter au public d’être dupe, de se taire par indulgence. En somme, ils s’interposaient : levée d’écrans devant les mains qui se tendent au feu.

Rien de moins admissible. L’évidence ne commande-t-elle pas de reconnaître qu’il faut laisser toute production nouvelle créer d’elle-même l’atmosphère dont elle doit vivre, qu’il faut avant