tout un mouvementen faveur des légendes, contes et poésies populaires, mais la science seule en avait profité. M. Theuriet signala de nouveau au grand art combien il avait à apprendre de l’instinct naturel que ne retenait aucun souci de rhétorique, aucune superstition de règles.
Depuis lors, nos provinces ont presque toutes recueilli leur romancero ; les glanes ont été heureuses, bien que plus abondantes que riches. Or, les poètes traditionnels qui opposent ces récoltes aux cultures nouvelles en ont-ils tiré le rajeunissement attendu ?
Nul mieux que M. André Theuriet (et avec lui M. André Lemoine, M. Georges Lafenestre, M. Jules Breton, ces pénétrés amants de la nature intime aux jours des magnificences « parnassiennes »)n’était apte à imprégner une œuvre du suc populaire rustique. Forestier, comme il s’intitule lui-même, sa prose et ses vers fleurent bon les bois sauvages et les chaudes fenaisons. Sans déclamation, sans développement oratoire,