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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/51

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il n’a rien perdu des formes rustiques : ses répétitions de vers et de petits refrains carillonnés au long du poème, « turlurette, amourette ! » on « mirliton, mirlitaine » ; ses mètres légers et courts ne dépassant guère la mesure de l’octosyllabe ; enfin le je ne sais quoi dans le tour et la mise en scène qui, malgré la préoccupation d’une versification rigoureuse ne donnant plus l’impression d’une matière malléable, presque fluide, nous restitue néanmoins le sentiment et la manière de notre art champêtre. Et en effet nul n’a mieux réussi à nous rendre en des pages les éléments contradictoires de cet art : le ton naïf et le mouvement alerte, la malice et la poésie.

Seulement, c’est un pastiche ! ayant tous les défauts d’un pastiche dont le principal est toujours le perfectionnement extérieur, le souci de surpasser le modèle (i). Cela tient de l’agran

(i) M. Maurice Bouchor en a donné le plus déplorable exemple dans la Revue de Paris du i5 août i897 : « D’après deux