Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/59

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O triste, triste était mon âme

A cause, à cause d’une femme.

Je ne me suis pas consolé

Bien que mon cœur s’en soit allé,

Bien que mon cœur, bien que mon âme.

Eussent fuiloin de cette femme… (i).

Voilà six petits vers qui n’ont l’air de rien, d’aucuns, fervents de poésie, n’eussent même osé naguère y prendre garde. Et il suffit cependant de six petits vers semblables pour que toutes les colorations éclatantes d’un versant de l’art soient en un instant adoucies de nuances fines et comme brisées. Les heures aveuglantes du jour se sont attendries ; l’heure est venue, plus délicate peut-être, du « sentiment ».

Ce sont bien les thèmes toujours les mêmes, les thèmes jamais usés de Lamartine et de

(i) Romances sans paroles.