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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/63

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qu’entendre, soupirs d’une douleur qui ne se révolte plus :

Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut sur la ville,

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon cœur’ ?

O bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits 1

Pour un cœur qui s’ennuie

O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison

Dans ce cœur qui s’écœure.

Quoi ? nulle trahison ?

Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi,

Sans amour et sans haine,

Mon cœur a tant de peine (i).

Il est important de remarquer ici comment le

(i) Romances sans paroles.