Aller au contenu

Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Il était partout, mes sœurs,

Et n’existe pas…

L’heure est triste enfin, mes sœurs,

Otez vos sandales,

Le soir meurt aussi, mes sœurs,

Et mon âme a mal..

Vous avez seize ans, mes sœurs,

Allez loin d’ici ;

Prenez mon bourdon, mes sœurs,

Et cherchez aussi…

Il me plaît de voir dans la chanson suivante comme l’héroïque et douloureuse réponse d’une des « sœurs » qui aurait trouvé :

Et s’il revenait un jour

Que faut-il lui dire ?

— Dites-lui qu’on s’attendit

Jusqu’à s’en mourir…

Et s’il m’interroge encore

Sans me reconnaître ?

— Parlez-lui comme une sœur

Il souffre peut-être…