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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/97

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Ta t’en vas et ta nous laisses,

Ta nous laiss’s et tu t’en vas,

Défaire et refaire ses tresses,

Broder d’éternels canevas. »

Ta Ven vas et tu nous quittes,

Tu nous quitt’s et ta t’en vas !

Couvents gris, chœurs de Sulamites,

Sur nos seins nuls croisons nos bras (i).

A chaque instant les exclamations de Gavroche coupent les envolées et les espoirs métaphysiques. « Ni vu ni connu » « Oh, là là ! » Et ce sont les bouts de phrases-proverbes qui glissent partout leur désenchantement ou leur banalité, rongeant comme des mites les lyriques images : « Quand il y en aura plus, il y en aura encore ! » ou « Laissez faire, laissez passer ! » ou « Je ne veux accuser personne… » « Qu’on se le dise ! » etc.

C’est de Jules Laforgue, de ses contrastes,

(i) Complainte des pianos qu’on entend dans les quartiers aisés.