Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/99

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et injurieuse, mais fatidique. Et sur nos rêves et sur nos jeux elle laisse tomber les paroles implacables du destin. Elle ne déchire point de flèches prosaïques nos songes ; elle sonne plutôt au-dessus d’eux un éternel glas de résignation.

Aussi, souvent, n’y a-t-il point lutte. M. Gustave Kahn fut un des premiers à retrouver la vraie ballade, la petite chanson de légende dont nous avons déjà, tout à l’heure, montré l’effloresccnce.

Ah ! la fillette aux fols palais,

Quels chemins de croix as-tu faits

Pour t’en venir à la chaumine,

Où la huche crie famine,

Et l’àtre au seuil désert poudroie

Cette nuit de pluie où lèvent guerroie (i) ?

Ou encore :

Irai-je à droite ? ma mère m’attend, (i) Les Palais nomades, p. ii6.