Page:Souza - Où nous en sommes, 1906.djvu/156

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D’ailleurs, chaque génération a son poète scientifique. Les premiers romantiques eurent Népomucène Lemercier celui qui lançait : Avec impunité des Hugo font des vers.

Mais il eût été éclipsé par André Chénier, s’il avait vécu, en qui un nouveau Lucrèce eût étouffé le poète élégiaque. Les premiers parnassiens, du temps de Leconte de Lisle, eurent Louis Bouilhet ; les seconds, Sully-Prudhomme ; et nous, René Ghil. — M. Camille Mauclair peut être tranquille, depuis les Grecs avec Hésiode, et sans les mêmes raisons mnémotechniques, la science nous mangera toujours un poète.

— Page 117.

La Troupe Grossière.

Toute cette citation et celle de Maxime du Camp sont tirées du rapport de Théophile Gautier. — Chaque vingt ans leur nouveauté apparaîtra avec profit.

— Page 121.

Plus Ou Moins Parfaite.

Il y a une confusion à dissiper, entre les limites, la perfection immédiatement appréciable que réclament les arts visuels, et l’illimité, qui crée l’imperfection, par fausse analogie, des arts auditifs. La grande erreur des parnassiens fut justement de rechercher une sorte de perfection qui restreignait les bornes de leur art. Soyons imparfaits pour ne pas l’être ! l’autre perfection n’est qu’une faiblesse de l’ouïe devant les applications de l’œil.


IMP. BONVALOT-JOUVE, 15, RUE RACINE, PARIS