Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/323

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AGLAÉ,
CONTE.

[1]

Une morale nue apporte de l’ennui :

Le conte fait passer le précepte avec lui.

La Fontaine.


Il y avait une fois une reine qui croyait que rien ne pouvait s’opposer à ses désirs. Les dieux, dans un moment de complaisance, lui avaient donné une fille d’une beauté si rare, qu avant d’avoir atteint sa quinzième année, elie était déjà l’objet de l’admiration générale. Les poètes la celébraient dans leurs vers, et elle inquiétait surtout l’amour-propre des femmes.

  1. Ce conte a été fait pour une jeune personne que sa toilette occupait beaucoup ; elle avait déjà tous les défauts d’Aglaé, que nous n’avons fait princesse que par égard pour la Fée, qui ne pouvait pas trop se mêler d’une éducation ordinaire.