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Page:Souza - Oeuvres completes T7et8.djvu/17

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LA COMTESSE DE FARGY.


Mademoiselle de Nançai avait perdu son père et sa mère dans les premières années de son enfance. À leur mort, la marquise de Nançai prit sa petite-fille avec elle, et n’eut plus dès-lors d’autre occupation, d’autre pensée que de la rendre heureuse. Effrayée d’avoir vu disparaître sitôt les personnes qui lui étaient les plus chères, elle avait pour Blanche une tendresse extrême, toujours prompte à s’alarmer. Souvent elle la considérait avec inquiétude, et lui disait : « Sans toi, mes tristes regards ne se porteraient que sur le passé ; toi seule peux me faire songer à l’avenir. Mais, te sera-t-il accordé de jouir de cet avenir, et de tout le bonheur que je veux te donner ! »

Quoique madame de Nançai sentit chaque jour davantage tout ce que la présence de sa