Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/125

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Traiter avec Anvers est toujours hasardeux
Du reste… Tôt ou tard c’eût été la bataille !
Allons, n’y pensons plus ; c’est fini… Qu’il s’en aille
En paix ; nous n’irons plus le déranger chez lui !

(Avec impatience, à Gertrude)

Eh bien ? Tu ne dis rien ? J’ai raison ?

GERTRUDE, comme sortant d’un rêve et timidement,

Eh bien ? Tu ne dis rien ? J’ai raison ? Mais oui, oui…

Corneille la regarde, et, voyant qu’elle n’en dira pas plus, lui tourne le dos et sort de la chambre.
GERTRUDE, reste immobile et silencieuse,
puis murmure lentement et de plus en plus émue,

Mon Dieu, vous qui savez par quelle peine extrême
Mon DieuJ’ai payé cet extrême amour,
Vous qui savez que je n’ai pas pu vivre un jour
Mon DieuSans m’en souvenir tout de même,
Pourquoi donc avez-vous ordonné son retour,
Mon DieuSi ce n’est pas pour que je l’aime ?…