Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/156

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PIERRE

Que veux-tu ! T’emmener d’ici, coûte que coûte !

GERTRUDE

Pierre…

PIERRE

Pierre… Tu ne peux plus rester à Damme !

GERTRUDE

Pierre… Tu ne peux plus rester à Damme ! Écoute…

PIERRE, avec autorité,

Non ! Nous pouvons refaire encor notre existence ;
Partir pour vivre ensemble ! Ah ! vois-tu, quand j’y pense
Soudain, c’est comme si je mettais à la voile ;
Le vent souffle, la mer est couverte d’étoiles,
Et loin de tes douleurs et de ta ville morte,
Le navire s’en va Gertrude, et je t’emporte !

GERTRUDE

Mon bien-aimé !…

PIERRE

Mon bien-aimé !… Là-bas c’est le joyeux accueil
De ma ville ! Plus de misère, plus de deuil !
Tout t’y fait oublier ton maître et ta prison ;
Car dans l’asile heureux que t’offre ma maison