Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/62

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CORNEILLE, souriant et grave.

Ah, petite !… (il l’attire à lui et l’embrasse sur le front)
Ah, petite !… Je suis bien content ! Bien content !…

À ce moment, Un Jeune Apprenti entre brusquement par la porte du fond.
L’APPRENTI, joyeux.

Maître ! Maître ! Voici le Conseil, les Courtiers !

CORNEILLE, à Gertrude, gaiement.

Allons ! Soyons tout au plaisir, un jour entier !
Reste près de moi ! (À l’apprenti) Va prévenir les commis.

L’apprenti sort en courant, à gauche, et tandis que Gertrude, éperdue, le cœur tremblant d’émoi, demeure immobile au milieu de la salle, Corneille, sans s’éloigner d’elle, se tourne vers la porte d’entrée et, souriant, salue les arrivants.
CORNEILLE

Entrez ! Entrez !…

Et voici d’abord, toque en main et vêtu de la longue robe de drap noir qui porte sur le côté, de l’épaule jusqu’au bas, une bande de drap bleu lisérée de rouge, voici l’ancien doyen des courtiers auquel succédera Corneille. Il est suivi du trésorier, du greffier, des assesseurs et d’autres membres du métier. Tous sont endimanchés, importants ; Jooris se trouve au milieu d’eux. Par la porte de gauche entrèrent, en même temps, turbulents et joyeux, plusieurs jeunes apprentis parmi lesquels Pierre qui gagne la partie droite de la salle.