Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/106

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POMONA

Je suis sûre de Jean autant que de moi-même !
Il me suivra…

KAATJE

Il me suivra…Malgré ses vieux parents, qu’il aime ?

POMONA (perfidement)

Si, malgré ses parents ! Malgré, même, l’adresse
De la plus fraternelle et pure des tendresses
Qui porte habilement son masque dévoué,
Et rôde autour de lui sans oser s’avouer !

KAATJE (indignée)

Que dites-vous ? Que dites-vous ?

POMONA

Que dites-vous ? Que dites-vous ? Ce que je pense !
Vous patiniez beaucoup à deux dans votre enfance ?

KAATJE (révoltée)

Pourquoi me tenez-vous des propos outrageants ?
Ah ! c’est indigne… c’est indigne !… Écoute, Jean…

À ce moment, en effet, Jean ayant entendu le bruit de cette conversation, ouvre la porte de son atelier. Il descend les marches au moment où Kaatje l’interpelle.