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De quitter pour toujours ce milieu désolant,
Est faite du souci que j’ai de ton talent !
Ce n’est pas seulement mon désir, quelqu’intense
Qu’il soit, de retrouver notre ancienne existence,
Qui t’invite désespérément au départ !
Non ; c’est ma volonté de défendre ton art !
JEAN
Mon art n’a pas besoin qu’on prenne sa défense ;
J’en suis maître !
POMONA
Tu ne dis pas ce que tu penses !
JEAN
Mais oui…
POMONA
Non ! Ton pinceau s’est gelé dans tes doigts !
JEAN
Mais enfin…
POMONA
Je sais ce qu’il te manque et toi-même l’éprouves.
Dans ce milieu banal où tes yeux ne retrouvent
Aucune des splendeurs dont tu fus enivré,
Ta main tremble, tâtonne…