Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/35

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LA MÈRE

Ah ! J’arrive ! C’est maintenant que je bénis
Le Jour où père et moi nous t’avons recueillie !
Pour Jean, il te devra d’avoir vu l’Italie,
Car c’est toi seulement qui nous fis consentir,
Puisque nous te gardions, à le laisser partir !

KAATJE (songeuse)

C’est à cause de moi qu’il part…

JEAN (réapparaît)
Il est chargé d’objets disparates : un cor de chasse, une peau de bête, une canne, un chevalet et un siège pliant, une paire de patins et une boite à couleurs. Il interpelle sa mère et Kaatje en descendant les marches :

C’est à cause de moi qu’il part… Avez-vous pris
Mon grand col ?

LA MÈRE

Mon grand col ?Oui.

JEAN

Mon grand col ? Oui. Mon vieux chapeau
de feutre gris ?

LA MÈRE

Oui, mais il est usé !