Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/68

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Et qu’agiront sur lui, peu à peu, la puissance
Et le charme continuels de sa présence,
Pourquoi s’en irait-il chercher l’amour au loin ?
Et l’imagines-tu restant aveugle au point
De ne pas découvrir l’amour qu’il sollicite
Fleuri comme un lilas au cœur de la petite ?

LE PÈRE

Ah ! de tous les bonheurs, je n’en connais aucun
Femme, qui nous serait…

LA MÈRE (prêtant l’oreille)

Femme, qui nous serait…Écoute !… On vient… quelqu’un…

Kaatje entre, joyeuse, par la porte du fond. Elle a les cheveux couverts d’une coiffe légère ; elle porte un petit casaquin garni de fourrure.
LE PÈRE

C’est Kaatje !

LA MÈRE

C’est Kaatje !D’où viens-tu ?

KAATJE

C’est Kaatje ! D’où viens-tu ? De la route.

LE PÈRE

C’est Kaatje ! D’où viens-tu ? De la route. Personne
Encore !