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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/116

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Un tel prurit la démangeait que, sitôt enfermés dans la chambre, sans prendre seulement le temps de se déganter et quitter sa toque, elle se jeta à la renverse en travers du lit, dans le retroussé de sa robe de satin cerise.

— Allons, Gaby, bouffez-moi le cul et le con, dit-elle. Commençons par là ! J’ai la vulve en feu tant vous me l’avez chatouillée du regard à table ! Voyons si vous avez la langue aussi habile !

Encore chapeautée aussi et gantée de blanc, Gaby courba son cou gracile entre les cuisses qui s’offraient toutes nues et se plièrent sur ses bras. Debout, je regardai un instant le charmant visage qui, tapi parmi les crépelures rousses, à petits coups de langue, faisait sourdre le plaisir dans le ventre de Colette toute ronronnante de volupté. Puis, allumé par ce spectacle, et aguiché par la croupe saillante de la gougnotte, je m’agenouillai derrière celle-ci que je troussai à la taille. Ses jambes fort bien tournées et fines en leurs bas roses, portaient, dans l’enveloppement d’une gaine de soie en forme de culotte qui prenait le haut des cuisses, un cul maigrelet, ferme et nerveux, semblable à celui d’un bel éphèbe grec. La singularité piquante de cette gaine me donna fureur de ce cul et par la fente d’entre-jambes, je me livrai à mille chatteries le long de la raie cochonne. Mais c’est en vain que je cherchai à m’ouvrir sous les fesses un passage que la belle me tenait obstinément fermé,