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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/157

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allées et venues devant ma maîtresse. Dans l’indécence de son retroussé, elle lui donnait le change d’être occupée au loin pour ne point gêner le regard dont il fouillait ses dessous. Alors il accosta et Colette le sentant entièrement sous ses jupes, se renversa en arrière, fit bâiller son pantalon dans l’offre de tout son cul, et tranquillement se mit à gigoter de la motte.

J’avoue que j’eusse voulu être à la place du type qui, debout, et croyant profiter de l’imprudence d’une femme, s’en payait une tranche, tout juste à deux longueurs de bras de son con.

Quand il en eut pris tout son saoul, il démarra au moment où, retenus par le même spectacle, deux, trois, puis quatre canots se mettaient à croiser devant nous, à quelques pas. Colette s’était remise de séant et arc-boutée en arrière sur ses bras, les jambes toujours outrageusement ouvertes par-dessous la neige de ses dentelles, elle affrontait maintenant, avec une impudeur cynique, les regards et les lorgnettes braqués entre ses cuisses.

— Ah ! que j’aime ! que j’aime ! soupirait-elle, comme si toutes ces paires d’yeux lui eussent chatouillé le bouton et pénétré la vulve.

Si bien qu’elle se mit à mouvoir vers eux sa moniche avec la même frénésie que si elle eût coïté. Et elle me criait sous la montée de son extase :

— Ah ! les mecs, s’ils doivent bander ! Hein, crois-tu que je leur en fous plein la vue ! Ah ! les